Rencontre avec Tiffany Mauve, auxiliaire de puériculture

 

Tiffany Mauve est amoureuse de son métier. Ou plutôt une amoureuse de l’humain, elle qui a souhaité dédier sa vie aux adultes de demain. Mais comment s’investit-elle dans ce rôle engageant ? À quoi ressemblent ses journées ? Quelles facettes de son travail sont sous-estimées, voire oubliées ? C’est sans fard et avec un enthousiasme non dissimulé, que Tiffany nous dévoile les coulisses de son métier. 

Quel a été votre parcours professionnel et comment êtes-vous arrivée au sein de La Mut’ ?

J’ai eu un bac pro hôtellerie restauration. Ce milieu me plaisait – j’avais même réalisé un stage dans ce secteur en 3ème. Néanmoins, j’ai toujours eu, au fond de moi, envie de travailler avec les enfants. Ce sont mes parents qui souhaitaient que j’ai un bac pour me “retourner”. J’ai donc économisé de l’argent, passé mon CAP petite enfance en 2017 et obtenu mon diplôme d’Auxiliaire de Puériculture fin 2019. J’ai par la suite immédiatement intégré la mutualité française. J’aime travailler, j’avais eu un bon retour sur cette crèche, alors j’ai sauté sur l’occasion !

Pouvez-vous nous raconter en quoi consiste votre métier ?

Le matin, nous accueillons les enfants. On leur propose ensuite des activités adaptées et l’on subvient à leurs besoins toute la journée : repas, sieste échelonnée, soins. Nous sommes dans une écoute active des besoins des enfants, en accompagnant leurs émotions. Mais nous devons aussi être à l’écoute des parents. Habituellement, nous devons veiller sur 8 enfants. Le soir, les parents arrivent, nous nous occupons de la transmission. Il faut ensuite laver les tétines et biberons.

“Notre objectif ? C’est que les enfants passent une bonne journée et qu’ils aient le sourire. En somme, nous veillons au bien être, à l’épanouissement et au développement de chaque enfant

J’ai par ailleurs eu pour envie de proposer aux tout-petits de faire de la pâtisserie. Mettre des oeufs, de la farine, du sucre, de quoi confectionner des gâteaux maison. Ce projet, je l’ai bâti toute seule, j’ai eu envie de partager ma passion. Nous avons donc prévu d’acheter des petits fouets, saladiers, moules, qui puissent servir à tout le monde.

Avec qui travaillez-vous au quotidien ?  

Je travaille et collabore avec une équipe pluridisciplinaire composée d’une infirmière, d’animateurs petite enfance, d’auxiliaires de puériculture et d’éducateurs de jeunes enfants.

Certaines nuances existent entre ces métiers. Par exemple, en tant qu’auxiliaire de puériculture, nous bénéficions d’une formation plus avancée que les animatrices petit enfance. Nous avons notamment le droit d’effectuer les premiers soins aux très jeunes bébés, nous savons différencier l’erythème fessier d’une mycose. On peut d’ailleurs travailler en maternité, en crèche dans des hôpitaux, en Protection maternelle infantile ou au sein des urgences pédiatriques. Dès la naissance, nous sommes présentes : nous habillons le bébé, expliquons aux jeunes parents les premiers soins à donner.

L’avantage de notre métier ? Si l’on veut changer d’institut, de centre ou de zone géographique, on peut !

Concernant le rôle des éducatrices, il est crucial. Gaelle, notre référente, nous donne des idées, par exemple, pour mieux optimiser l’espace. Elle nous guide et facilite notre travail tout au long de la journée.

Quelle facette de votre métier appréciez-vous le plus ?

Le contact avec les enfants, sans aucun doute ! Nous avons toujours des anecdotes à raconter lorsque l’on travaille aux côtés d’enfants. Nous entretenons également un lien privilégié avec les parents ; lorsqu’un parent nous fait confiance, l’enfant le ressent. In fine, c’est un métier-passion, puisqu’il demande énormément de patience et de bienveillance. C’est un métier très fatiguant, entre le portage, les pleurs, le bruit sonore toute la journée.

On nous dit souvent amusez vous bien, mais non, on travaille ! (rires).

Malgré tout, notre récompense, c’est de voir les enfants évoluer.

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